Avec Visa pour Cythère, Alain Sabatier revient en 1968/1969 à la photographie de paysage (délaissée depuis sa première série Chronochromie) et ouvre sa pratique à une nouvelle approche graphique.

En décembre 1968, il devient lauréat de la Fondation de la Vocation. L’attribution de cette bourse lui permet d’acquérir un équipement photographique de qualité (appareils reflex avec gamme d’objectifs et filtres, flash électronique, etc.). L’envie de travailler avec ce nouveau matériel s’est conjuguée avec celle d’expérimenter les possibilités offertes par différents types de diapositives. En particulier, il a détourné l’Ektachrome infrarouge couleur de ses usages scientifiques en le combinant avec des filtres non prévus pour cette utilisation afin d’obtenir des effets photographiques inédits.

Très éloigné d’un environnement idyllique, ce Visa pour Cythère - au titre mi-ironique et mi-amer - embarque le spectateur dans un voyage où l’homme est coupé de la nature, se retrouvant à la fois dans une relation de séduction et de mise à distance.

Projections publiques

Grasse, Centre international, 1974

Nice, Galerie d’Art Contemporain des Musées, 1979

Expositions

Nice, Espace Masséna, Caisse d'Épargne, 2014

Villeneuve-Loubet, Espace culturel André Malraux, 2015

Acquisitions :

Grasse, Artothèque de la Médiathèque Charles Nègre

Collections particulères

With Visa for Cythera, Alain Sabatier returned in 1968/1969 to landscape photography (abandoned since his first series, Chronochromie) and made way in his work for a new graphic approach.

In December 1968, he won an award from the Fondation de la Vocation. This award enabled him to purchase high-quality photographic equipment (reflex cameras with a selection of lenses and filters, an electronic flash, etc.). His desire to work with this new material went hand in hand with a desire to experiment with the possibilities afforded by different types of slides. In particular, in order to obtain innovative photographic effects, he diverted the infrared Ektachrome color film from its scientific uses and combined it with filters not envisaged for that use.

In a setting that is anything but idyllic, this Visa for Cythera – with its half-ironic and half-bitter title – takes the viewer off on a journey in which man is cut off from nature, finding himself simultaneously subject to temptation and kept at a distance.