Faite de lignes dessinées au charbon de bois, de papiers déchirés, d’ombres de branchages, de reflets de fenêtres, cette série Photo-dessins est le résultat d’un travail commun entre Alain Sabatier et le plasticien Daniel Farnaud. Leur rencontre a eu pour enjeu la création d’une image photographique - une parenthèse (sur fond blanc) qui a ponctué un instant leurs recherches personnelles.

La rapidité est le mot-clef de cette série : celle du dessin de Daniel Farnaud et celle de la prise de vue photographique d’Alain Sabatier, toutes deux dépendantes de la course du soleil dans le ciel qui défait en très peu de temps la mise en scène de chaque image.

Ces images composites n’existent que durant le temps de la prise de vue qui vient les sceller. La photographie les conserve alors dans un statut imprécis entre tracé de surface et profondeur de l’ombre. La question de leur identité n’est pas de mise. Photographie et dessin jouent ensemble dans la plénitude de l’instant de leur création. Notre regard ne demande alors qu’à s’ouvrir sur la présence de telles images qui ne gardent pas le temps, mais nous le délivre.

Expositions

Valbonne, Chapelle Saint-Esprit, 1992

Peymeinade, 96e congrès national de la Fédération Photographique de France, 1998

Acquisitions

Collections particulières

Composed of charcoal lines, torn pieces of paper, shadows of branches and reflections of windows, this series Photo-dessins (Photo-drawings) is the outcome of a joint project between Alain Sabatier and the plastic artist Daniel Farnaud. They came together to explore the creation of a photographic image, an episode (on a white background) that momentarily highlighted their individual research activities.

Rapidity is the keyword in this series: that of Daniel Farnaud’s drawing and that of Alain Sabatier’s photographic shooting, both acts being dependent on the course of the sun in the sky as it dismantled the setting for each image in a very short time.

These composite images exist only for as long as it took the photographer to capture them. The photograph then preserves them in an undefined state between lines on the surface and depth of shadow. The question of their identity is irrelevant. Photographs and drawings interact in the fullness of the moment of their creation. Our eyes then ask for nothing more than to see the existence of such images, which do not preserve time but give it to us.